06-Massif du Mont Blanc, août 2009

 

Petit résumé de ces 2 semaines très denses sur le plan des activités avec un groupe de 15 personnes de la Section Montagne de l’Etoile Balgentienne.

 

            Samedi 15 : tout le groupe se retrouve « aux Jonquilles » ; 3 appartements de 4 places bien situés dans Chamonix Sud, à 5 mn (à pied) de la télécabine de l’Aiguille du Midi et à 10mn du centre ville

            Dimanche 16 : rando (…grosse rando !) pour les uns et belles voies en 5 longueurs dans la Grande Floria pour les grimpeurs

            Lundi 17 : pour tous les gouts, de la rando toujours, de la grimpe (aux Gaillands cette fois) et départ pour le refuge d’Argentière pour des alpinistes (et apprentis-alpinistes). Pour ces derniers, le chemin va paraître long et difficile. Il faut dire que les conditions climatiques (très chaud) n’ont pas arrangé les choses. Nous débutons par un rappel, difficilement accessible et en crampons, nous poursuivons par du saut de crevasses (certains passeront même au travers de ponts de neige), nous enchainons les zig-zag avec recherche de cairns dans les pierriers et pour finir la remontée du glacier et de la moraine pour atteindre le refuge vers 20h00. Et là c’est le grand luxe : un dortoir pour nous, la table prête et la grasse matinée (7h10) pour le lendemain.

            Mardi 18 : Un petit tour autour du refuge avec Patrick pour de nombreuses photos puis descente. Descente sans problème, toujours quelques crevasses à enjamber et pour corser un peu, quelques dizaines de mètres d’échelle à descendre.

            Mercredi 19 : 3 cordées de jeunes (avec Christine et Manu) parties pour l’arête de l’Index, mais voilà on est en montagne et voie équipée ne veut pas dire clou tous les 2 mètres. Première longueur OK (presque) mais Thomas parti en éclaireur dans la 2ème ne trouvant aucun point finira par désescalader et renoncer. Philippe et moi enchainons en réversible « La Lampe d’Allardin », 5 longueurs en 6a+ max.

            Jeudi 20 : Philippe avec Christine, Patrick avec Thomas et moi avec Agnès et Pierre, prenons le chemin de la Pointe Lachenal pour la traversée intégrale des arêtes. Manu n’ayant plus de compagnon de grimpe rejoint les marcheurs pour une belle rando. La première pointe est rapidement atteinte malgré l’état de la pente finale (40° bien en glace) nos jeunes alpinistes ont très vite appris à planter les crampons. La mini escalade de la 2ème pointe, avec crampons surprend un peu les débutants. Nous enchainons par 20m de rappel (toujours en crampons) et 20m de traversée en glace pour arriver au col précédent la dernière pointe. Après quelques hésitations sur le thème « continuer ou éviter le dernier sommet ». La pente (45 à 50°) de neige pourrie et glace dure que j’observe me dit qu’il ne faut pas passer là ! Nous attaquons donc la cheminée en 4b (montagne donc pas de clou). Le passage est assez vite avalé, malgré quelques frayeurs dues à des blocs instables. La descente entre de grosses crevasses n’est qu’une formalité et nous pouvons enfin prendre le temps d’un bon pic-nic. La remontée à l’Aiguille du Midi, malgré le caractère impressionnant de l’arête (très fine cette année) et le dénivelé, ne posera aucun problème à nos jeunes alpinistes.

            Vendredi 21 : Journée cool ; grasse matinée pour certains (il faut récupérer des efforts d’hier) et nous nous retrouvons tous aux Gaillands pour quelques longueurs et surtout un pic-nic commun. Quelques belles voies, des randonneurs qui grimpent un peu, ou assurent et les premiers départs du groupe.

Il va sans dire que tous les soirs de la semaine le programme du lendemain était préparé autour de l’apéro chez l’un ou l’autre, chacun rentrant chez soi après, car il n’y avait pas de salle à manger assez grande pour nous accueillir tous. Tous les jours, une randonnée était organisée, plus ou moins longue selon la forme du moment.

            Samedi 22 : 8h15 télécabine de l’Aiguille du Midi, Christine, Philippe et moi partons pour l’Eperon des Cosmiques. 200m en D+, puis la fin de l’Arête des Cosmiques que nous avons fait l’an dernier, Philippe et moi. Une belle course avec un passage en 5c en surplomb suivi de dalles à gravir en suivant un système de fissures. Le topo précise « …assez souvent parcourue et équipée… » Personne dans la voie, un équipement bien présent sur la grosse difficulté mais ensuite, soit je n’ai pas suivi les bonnes

Philippe

fissures (et donc pas trouvé les clous) soit l’équipement est très léger. 45m de 5a avec 2 clous auxquels je rajoute une sangle et un coinceur c’est un peu juste pour grimper serein. Arrivé sur l’Arête, je suis de plus en plus inquiet, cela se voit ; nous avons un peu de mal à retrouver l’itinéraire et la fatigue aidant, nous trainons de plus en plus : nous allons avoir du mal à finir ! En effet, la nuit nous rattrape dans la dalle avant le dernier gendarme. Philippe est réaliste : « Pas la peine d’insister nous ne pourrons pas finir de nuit ». Le bivouac s’organise avec les moyen du bord : les sacs et les cordes comme matelas et un poncho avec une couverture de survie pour le froid, le tout, ainsi que les grimpeurs, vaché au relais. Après avoir grignoté les restes du repas de midi, nous nous installons pour une longue nuit étoilée. Heureusement, la météo est avec nous, pas trop froid (c’est relatif, on est quand même à 3800m) et sec surtout. Nous avons même droit au spectacle de superbes orages très loin de nous, vers l’Italie.

            Dimanche 23 : Dès les premiers rayons de soleil (spectacle magnifique) nous rangeons le bivouac et nous terminons l’ascension. Retour dans la vallée par la télécabine. Repos bien mérité le reste de la journée, pour nous, pas pour Philippe qui prend le volant pour rentrer. Du groupe, il ne reste que Guy, Maryse, Christine et moi. Christophe et Corhyne, eux viennent d’arriver.

            Lundi 24 : Grasse matinée pour les grimpeurs, suivi de quelques longueurs aux Gaillands. Les randonneurs partis plus tôt nous retrouvent au pied des voies.

            Mardi 25 : Rando avec la Famille Lemoine ; Christophe, inscrit à la CCC (course de 100km et 5400m de dénivelé) se ménage et ne veut pas risquer de se blesser en escalade ou en alpinisme.

            Mercredi 26 : Initiation de nos randonneurs, Guy et Maryse, à la haute montagne et donc au cramponnage, à l’altitude et à la nuit en refuge. Départ habituel par la benne de l’Aiguille du Midi, nous prenons notre temps pour expliquer et s’équiper avant d’aborder l’arête de neige qui permet de rejoindre le col. C’est un peu impressionnant pour une première, mais nos randonneurs réagissent bien et nous atteignons assez rapidement le refuge des Cosmiques. Soirée tranquille et réveil tardif (7h00, décidément cette année je prends des mauvaises habitudes en refuge) contrairement à tous les autres qui se sont levés entre 1h00 et 3h00 pour « faire » le Mont Blanc.

            Jeudi 27 : Le retour à l’Aiguille se fera aussi bien que l’aller, malgré les 300m de montée avalés sans problème par nos randonneurs.

            Vendredi 28 : C’est le départ de la course pour Christophe ; Corhyne, Guy et Maryse vont aller le voir à de nombreux point en utilisant les bus de l’organisation. Christine et moi nous partons pour l’Arête NNE de l’Aiguille de l’M. Le topo indique : « très belle escalade de difficulté moyenne, courte et très fréquentée ; 200m en D ; la voie est équipée » En bilan, je peux dire que c’est une belle escalade, assez courte mais avec une marche d’approche très longue, personne dans la voie, et un équipement … présent sur la grosse difficulté (heureusement). Comme la semaine précédente, je tire des longueurs de 45m dans le 4c voire 5a ou 5b avec 1 ou 2 coinceurs, une ou deux sangles et 1 clou. Pour terminer je coince la corde, je suis 2m sous le sommet et je n’arrive pas à communiquer avec Christine. Je fini par désescalader une partie de la longueur, pour pouvoir décoincer la corde et dialoguer. Nous prenons la décision de redescendre en rappel dans la voie, pour retrouver au plus vite notre point de départ, plutôt que chercher la sortie sur l’autre versant de l’Aiguille. Deux rappels de 50m, 30m d’éboulis et nous retrouvons le début de la voie. Il ne reste plus qu’à rejoindre Chamonix, 1700m plus bas, car pour la dernière benne c’est trop tard. Nous mangeons en marchant, et lorsque la nuit nous rattrape, nous allumons la frontale. Il est 22h30 lorsque nous rentrons à l’appartement. Par téléphone nous avons appris la progression de Christophe et rassuré nos colocataires.

            Samedi 29 : Réveil 8h pour aller accueillir Christophe lors de son arrivée. Après midi shopping dans Chamonix

            Dimanche 30 : Retour à Beaugency

 

Bonne météo, bon groupe, bonne ambiance, des activités tous les jours, pour tous, selon les gouts et les envies de chacun, une surface d’hébergement réduite, mais avec un super emplacement...

A l’année prochaine !!!

 

Christian

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