07-La Jonte, un paradis pour grimpeur !

Petit résumé de la semaine :

 

Dimanche 24 octobre :

                Voyage sans histoire jusqu’à Peyreleau (12) mais il pleut !!!Nous (Danièle et moi) commençons donc notre séjour de grimpe par de la randonnée. Visite du village et du village voisin, Le Rozier avec son célèbre rocher de Capluc. J’ai encore un peu de réserve d’énergie et je vais faire un petit footing ; 40mn de montée pour sortir au sommet du plateau qui domine le village et 20 mn pour en redescendre.

 

Lundi 25 octobre :

                Au réveil, le ciel est dégagé, mais il y a beaucoup de vent et il soufflera toute la journée. Après un passage à la superette (pain et …) nous prenons la direction du secteur « Le Révérend ». Quelques minutes de voiture, une petite marche d’approche et nous attaquons la voie du même nom (en 4 longueurs en 5cmax). A part le fait que nous avons les doigts gelés (le reste aussi, un peu), la montée suivie aussitôt par 2 grands rappels, se passent bien. Nous avons déjà grimpé ensemble, (Danièle et moi), nous nous connaissons assez bien et le fonctionnement de la cordée se déroule sans problème. Après un picnic aussi abrité que possible, nous alignons les 3 premières longueurs de « Cayenne » en 6a max ; nous laissons la dernière en 6b. Les doigts gelés dans le 5c, c’est difficile alors je n’imagine même pas dans le 6b. Une dernière petite longueur, la L1 de « Salle coup pour la fanfare » en 5c ; et nous rentrons vite au gîte pour essayer de nous réchauffer. Ce soir, cuisine au four pour chauffer un peu plus l’appartement.

 

Mardi 26 octobre :

                Grand beau et pas de vent !!! Mais … il faut gratter le pare-brise !!! Superette et direction La Roche Décollée. Après 1/2h de marche d’approche et quelques hésitations, nous (Danièle principalement) choisissons une voie bien ensoleillée : « Pierrot y Mondino ». La L1 (en 5c) est censée être en terrain d’aventure, c’est à dire pas équipée, donc nous prenons les coinceurs, malgré les quelques clous que nous apercevons. Je fais mon premier relais après avoir passé un surplomb et sur 2 clous qui me paraissent là pour ça ; la voie fait un virage important à cet endroit. Danièle passe en tête (toute la semaine, nous allons fonctionner en « réversible » c’est à dire chacun notre tour en tête) et se sort assez bien d’une difficile longueur en 5c+++. Je repars en pensant être dans la 3ème et dernière longueur. Toute la voie suit une fissure, assez petite au début et qui se transforme en cheminée à partir de la moitié de la voie. Avec le sac, j’ai du mal, je fini par le laisser sur un clou pour que Danièle le récupère au passage. Elle me prévient que je suis en bout de corde, je n’ai pas vu de relais et je ne vois toujours pas la sortie !!! Je fais un relais sur un clou auquel j’ajoute un becquet et une lunule. Je la fait monter et elle trouve le relais, caché un peu au fond de la cheminée et que de toutes façon je ne cherchais pas, croyant finir la voie. Elle s’arrête là, je récupère quelques dégaines et je termine la voie. Superbe la sortie !!! Nous sommes au sommet de « la roche Décollée », avec en prime le spectacle de nombreux vautours, au-dessus et au-dessous de nous. Descente en rappels et chemins ; il est tard  (16h) mais c’est quand même l’heure du pic-nic. Nous attaquons « l’Arête Ouest ». Je sors la L1 en 5c+++ après quelques hésitations sur le cheminement sur la fin et un beau vol (dommage, le reste était bien enchainé). Quand Danièle arrive, je n’hésite pas longtemps, il est trop tard pour continuer (2 autres grandes longueurs pour sortir) et le début de la L2 en 6a ne m’inspire pas (clous espacés et cheminement pas évident). Rappel qui nous ramène aux sacs et retour au gîte. Ce soir cours de cuisine et « lasagnes bolognaises ».

 

Mercredi 27 octobre :

                Soleil, ciel bleu et comme hier 0° au thermomètre. Aujourd’hui, direction « Le Vase de Sèvre ». Nous passons un moment à chercher le départ d’une voie censée être en terrain d’aventure, et comme la veille, elle est équipée. Je prends quand même les coinceurs et je pars dans L1 de « Feu Foret » en 5b. Danièle enchaîne par une très longue L2 en 5b aussi et aussi équipée. Je sors ensuite la L4 de « Biotone » ce qui nous permet d’arriver au pied du Vase de Sévre. J’arrive à sortir « Le Vase » en 6c mais avec un peu (beaucoup) d’aide des dégaines, mais, … j’arrive en haut !!! (En tête). Danièle réussit à passer en second et là-haut, pause !!! Super paysage, calme, silence, les vautours, … On est au-dessus de « la roche décollée » et on peut voir la terrasse où nous étions hier ! Super !!! Un petit rappel pour le pied du vase et 2 grands pour être au bas de la falaise. Nous avons retrouvé lors de la descente le seul couple de grimpeurs rencontré aujourd’hui. Après le pic-nic habituel (aussi tard que dab) nous repartons pour « Crise éléphantine ». Ma coéquipière trouve la L1 (en 5a) facile, c’est vrai qu’après le 6c du Vase, … j’enchaîne la 2ème longueur (6a) sans problème et je suis bien content de ce passage, la forme revient ! Les 2 rappels et … cette fois, nous sommes allés vite, 1h pour l’aller et le retour ! Petite pause et retour tranquille au gîte ; ce soir on finit les restes.

 

Jeudi 28 octobre :

                Toujours le beau soleil au réveil, toujours le passage pour prendre le pain et cette fois, direction le secteur « Le Bitard » pour faire la voie du même nom. Je pars dans la L1 en 5b … échauffement facile…Danièle enchaîne facile aussi avec la L2 (en 5b aussi) et je prends la variante de L3 en 6a (content de passer sans problème), puis la L4 en 5a par Danièle, tranquille… Nous arrivons ainsi au sommet du « Bitard » et nous continuons par une voie qui démarre à cet endroit, sur la face qui est « presque » collée le long de cette pointe. Il y a juste « un grand pas » à faire pour passer sur la face et débuter « A moi la Légion ». Ma coéquipière se lance dans la L1 en traversée ascendante et en 5c (++). J’enchaîne la L2 en 6a athlétique. Une fissure écaille pour les mains qui monte en diagonale et pour les pieds…c’est plutôt plat, bref une voie athlétique !!! je termine par un jeté sur arbuste car je n’ai pas vu le clou de sortie (le relais) et que je suis 1,50m trop à gauche. Petite pause en haut pour apprécier le paysage, les vautours et toujours le calme… le premier rappel avec grandddd passage en fil d’araignée nous ramène au sommet du « Bitard » 2 autres très longs (50m chacun) nous permettent de revenir à notre point de départ. Un brin de corde se coince dans un arbuste et je suis obligé de remonter sur 20m pour aller le débloquer. Pic-nic !!! Nous retournons vers le parking et nos nous arrêtons au secteur « Body Building », un beau rocher de 18m de haut, plein de gros trous et dont les voies sont inclinée à 45° (en dévers bien sûr). « Body Building », une voie de ce secteur, en 7a+, j’y pense depuis mon dernier passage, en mai 2008. Il faut passer, en tête car ce n’est pas possible de l’équiper d’en haut et de toutes façons sur un dévers aussi important, ce n’est pas intéressant. Je réussi à passer en faisant les différents pas, mais en marquant une pause sur 6 dégaines (sur les 7 de la voie). C’est physique !!! Danièle réussit à passer en second (avec un peu d’aide de la corde) et récupère les dégaines. Il est trop tard pour faire une autre voie et de toute façon, nous n’avons plus de bras. Retour au gîte et ce soir leçon de cuisine n°2 : le flan de courgette.

 

Vendredi 29 octobre :

                Toujours le ciel bleu, le grattage de pare-brise et l’arrêt à la superette, puis direction le secteur « La Fusée ». Danièle a repéré une voie à priori « pas trop dure » (il n’y en pas de facile dans ce coin)  « Aquo es quicon ». Pour une fois elle fait la L1 en tête (en 5c) car bien sûr la L2 en 6a est pour moi. Mais si le 5c du début me paraît bien côté, la L2 mérite bien plus que 6a ; au minimum un + et je dirai même un b. et c’est encore dans une fissure. Sur un passage je ne sais pas bien comment me placer et je fini par un beau vol. Pour pimenter le tout, le relais est en paroi, alors que je vois une belle terrasse un peu plus haut. Danièle se sort assez bien de la L2 et part confiante dans L3, supposée plus facile (en 5c). Elle se retrouve avec un gros problème pour passer la cheminée et terminer la longueur. J’ai bien du mal aussi et je dois même enlever le sac et le laisser pendre au baudrier pour sortir. Je pense que cette longueur mérite largement une cotation de plus. Je pars dans L4 une traversée en 5c aussi et je me demande ce qui m’attend. Et bien là, je la trouve facile et la coterais plutôt en b. après la L5 toujours en 5c (et cette fois qui paraît correcte) nous arrivons au sommet et nous ne nous attardons pas car nous sommes bien secoués par le vent. 3 longs (très long) rappels nous ramènent au pied de la voie. Pendant le pic-nic le nous discutons avec 2 autres grimpeurs (c’est très rare cette semaine) qui nous conseille une voie près de là : « éosine », enfin pour nous ce sera les 2 premières longueurs car après c’est un peu dur pour nous (et puis il est déjà tard). Je pars avec sur moi un maximum de dégaines en me disant que ce doit être jouable d’enchaîner L1 et L2 sans relais (d’après les renseignements et le topo). Le 5c de L1 est très continu et par contre le 6a de L2 se joue sur un pas au milieu de la longueur. La fin est difficile car j’arrive en bout de corde et c’est lourd !!! J’arrive à 50m pile sur le relais et je dois attendre que Danièle se rapproche de la paroi pour mettre la corde dans mon descendeur et pouvoir l’assurer. Elle s’en sort assez bien et nous redescendons très vite, toujours secoués par le vent violent. Je termine cette journée de grimpe par un peu d’acro-branche car en tirant la corde, un brin de rappel s’est enroulé dans les branches de l’arbre au pied de la voie.

 

Samedi 30 octobre :

                Réveil tardif, pas entendu la montre sonner, mais de toutes façons, il pleut ! On prend le temps de déjeuner tranquillement et … « qu’est-ce qu’on fait ? » La pluie s’arrête, on va voir le pied des voies (secteur près du parking) et le temps que l’on sorte le matos, nouvelle averse !!! Cette fois, nous remballons la corde et nous partons pour une rando. Nous montons à l’ermitage St Michel, un superbe belvédère en face des falaises sur lesquelles nous venons de passer la semaine. Le paysage est magnifique, le pic nic pas mal non plus et nous sommes toujours au calme (seulement une famille de randonneurs rencontrée dans la journée). Le chemin suit le bord du Causse et redescend vers Peyreleau ; nous continuons ensuite jusqu’au parking. Nous sommes tout près du bloc Boby Building et la tentation d’y retourner pour éventuellement améliorer notre prestation d’avant-hier est trop forte. Il y a déjà une cordée sous le toit, visiblement des grimpeurs beaucoup plus forts que nous (ils ont dans le 7c). Après un petit échauffement, je tente à nouveau Boby-Building (7a+ sur 18m) et cette fois je ne fais que 4 pauses sur les clous. Par contre Danièle a un peu plus de mal que la fois précédente, elle se loupe sur la dernière dégaine et n’arrive pas à recoller à la paroi. Au retour, nous nous arrêtons chez la propriétaire du gîte pour lui régler le solde.

 

Dimanche 31 octobre :

                Rangement et nettoyage de l’appartement, … et il ne reste plus que 520km pour rentrer à la maison.

 

Un superbe séjour !!!!!

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