Voyage au Népal du 13 mai au 3 juin 2010

 

Jeudi 13 mai 2010, nous décollons, Christine et moi de Roissy C. De Gaule pour Katmandou, le début d’une belle aventure de 3 semaines !

Après une escale à Doha (Qatar) où il fait très chaud, nous atterrissons le vendredi matin à Katmandou, où il fait aussi très chaud !

Direction l’hôtel Shanker avec ses jardins et son luxe qui contrastent avec ce que l’on trouve dans la rue à quelques mètres de l’entrée. Nous déposons les bagages dans la chambre, prenons le déjeuner dans les jardins de l’hôtel et allons visiter à pied les alentours. Différence criarde entre 2 quartiers, dans l’un, les rues puent, sont pleines de détritus, encombrées de matériaux divers et à quelques mètres de distance : Thamel, un peu plus riche, plus touristique, les rues sont propres et beaucoup plus agréables. Quelques photos, quelques boutiques, c’est la foule partout, dans un concert de klaxons. Lorsque nous sortons du restaurant, après le diner, il fait nuit et les rues sont peu ou pas éclairées, nous prenons un vélo taxi pour retourner à l’hôtel.

 

Samedi 15 mai : ça commence mal, nous n’avons pas entendu ma montre sonner et c’est la réception qui nous réveille pour nous dire que le briefing pour le « Marathon de l’Everest » est commencé. Je fonce, tant pis pour le petit déjeuner, mais de toutes façons, je ne comprend rien, car c’est en anglais et mes notions scolaires sont très lointaines. On récupère un maillot et un grand sac chacun. Nous faisons un peu connaissance avec les autres membres du groupe. Nous sommes 30 à participer à ce trek et donc 30 « étrangers » (non Népalais) à participer au Marathon. Il n’y a pas d’autres français ; une suissesse, ouf je vais pouvoir parler un peu. Visite guidée, pour tout le groupe, de 2 temples. Repas en commun, puis retour à l’hôtel. Christine prend la décision de s’inscrire pour le Marathon car jusqu’à présent, elle participait seulement au trek d’acclimatation, comme 3 autres personnes du groupe. Mais en discutant avec d’autres femmes qui vont courir, elle s’est rendue compte qu’elle pouvait tenter. Elle téléphone à l’organisateur et complète la fiche d’inscription (avec paiement du supplément).

 

Dimanche 16 mai : Réveil 4h30 pour aller à l’aéroport et prendre un tout petit  avion (par rapport à celui qui nous a amené de France). Après 35mn de vol nous arrivons à Lukla. Accueil et briefing dans la salle commune du lodge (*) voisin de l’aéroport. Nous faisons connaissance avec l’équipe de sherpas qui va nous accompagner durant tout le trek. Nous visitons le village et au retour, je commence à sentir le gros mal de tête arriver, pourtant nous ne sommes qu’à 2800m ; je prends les médicaments qu’il faut avant de déjeuner.

Après le repas, les sherpas nous guident sur une rando de 2h00, avec au passage, visite d’une école et d’un petit temple. Au retour, je suis très mal, c’est une très grosse migraine. J’avale un autre médicament et je vais m’allonger. Ça ne passe pas, je ne vais pas au diner et Christine fait venir le médecin (4 médecins vont suivre le groupe durant tout le séjour). Je vais mal et en plus je me pose plein de questions, si ça ne va pas dès le premier jour (à 2800m) ils vont m’arrêter là et m’empêcher de poursuivre ; je me vois déjà éliminé avant d’avoir commencé.

Mauvaise nuit, mais après avoir vomi et repris un médicament, cela va mieux et je dors un peu.

 

(*) Lodge : hôtel, plus ou moins rustique, avec possibilité de restauration, bar et éventuellement épicerie ; bref ! tout ce qu’il faut pour le trekkeur. Il y a des lodges tout le long du chemin, dans le moindre petit village.

 

Lundi 17 mai : Les sherpas passent dans les chambres nous réveiller et nous apporter un thé (ou café). Ce matin c’est Christine qui ne va pas bien, elle a quelques « vertiges ». Après un « tout petit » déjeuner, nous partons vers 9h00 pour la première étape.

Chacun marche à son allure, pour certains assez rapide, alors que d’autres sont très loin derrière. En ce qui nous concerne, Christine et moi, sommes au milieu du groupe. J’ai adopté un rythme tranquille, pour m’habituer et surtout récupérer de la mauvaise nuit. Vers 11h00, arrêt pour la pause déjeuner, c’est tôt, mais je comprends vite le pourquoi : les cuisiniers sont entrain de nous préparer un repas chaud ! Pour nous faire patienter et aussi pour notre hydratation, ils nous servent un « lemon juice » chaud, cela surprend un peu au début mais cette boisson au début de chaque repas sera la bienvenue. Christine va bien mieux que ce matin.

Après le déjeuner, différents légumes cuisinés, un dessert (fruits au sirop) et un thé ou café (soluble) nous repartons sous un beau soleil qui va se transformer en nuages puis donner quelques gouttes de pluie. Nous croisons de nombreux porteurs, très, très lourdement chargés. Certains ont des charges monstrueuses, soit par la dimension (chevrons ou planches de 2.50m à 3m de long) soit par le poids (pierres, vitres, …). Ce sont avec les yacks et les ghopkyo (croisement vache et yack) les transporteurs. Car là il n’y a pas de route et tout est porté à dos d’homme (ou de femme) ou avec les animaux. Tout le long du chemin, il y a des petits murets en pierres ou des bancs en bois pour leur permettre de poser leur charge sans se baisser et pouvoir se reposer. Quand ils veulent s’arrêter à un endroit où il n’y a pas de quoi poser leur charge ils utilisent un morceau de bois en forme de T qu’ils glissent sous leur grand panier. Ils portent tous ce grand panier avec une courroie sur le front et je suppose qu’ils ont un cou en « béton armé ».

Nous arrivons à Toktok, un petit village à 2700m d’altitude et nos sherpas sont occupés à monter les tentes.

Après le « gouter » (thé, café, chocolat, biscuits) je vais courir 25mn. Dur, dur, dans les montées j’essaie de courir, mais je suis obligé de marcher par moment. J’ai les sensations de jambes molles ; dans les descentes, ça va par contre assez bien. Au retour, un mini brin de toilette sous un robinet et je m’allonge un peu en attendant le diner (19h). Le campement est situé à coté d’un lodge et nous utilisons leur salle commune pour nos repas. Couché à 20h45 !!!

 

Mardi 18 mai : réveil 6h30, les sherpas nous apportent le café (ou thé) à chaque tente (dôme de 2 places), puis ils passent avec des petites bassines et de l’eau chaude pour la toilette. Rasage, débarbouillage et lavage de dents avec environ ¾ litre d’eau tiède et l’aide de la tasse à café, c’est économique en eau ! Il faut juste être débrouillard. Je suis plus en forme qu’hier et j’apprécie mieux le petit déjeuner à l’anglaise, avec porridge, muesli, toast, confitures, œuf et thé (ou café).

Le chemin commence comme hier, en « balcon », avec quelques petites montées et descentes. Nous nous arrêtons 30mn à l’entrée du « Parc National Sagarmatha » (Sagarmatha : nom népalais de l’Everest). Il faut prendre des tickets pour entrer. Dans la « maison » du parc, une grande maquette en 3D, ou l’on voit bien le trajet que l’on va suivre, les sommets autour, … Il y a aussi des tableaux qui expliquent plein de choses sur la vie des Sherpas.

Arrêt déjeuner au bord de la rivière que nous remontons depuis ce matin, après le ixième pont suspendu. Le paysage est superbe, dans le style alpin, torrent avec des gros rochers et des sapins pour nous faire un peu d’ombre. Le repas est cuisiné sur place, comme il le sera tous les jours !

Le chemin suis encore un peu le torrent puis commence à monter rapidement et devient très raide par endroit. Le beau soleil se couvre et le vent se met à souffler assez fort. Je sens bien que nous sommes beaucoup plus haut (au dessus des 3000m). Nous arrivons à Namché Bazar, très jolie ville, « capitale » du pays Sherpa. Déception, je pensais que nous allions passer les 3 nuits (nous restons 2 jours à Namché) en lodge, mais les sherpas sont entrain de monter les tentes et comme depuis 2 jours tout est plein de poussière. Goûter (habituel) puis dans le lodge voisin, nous prenons une douche (très rustique). Le diner comme d’habitude bon et varié. Coucher 21h mais mauvaise nuit…

 

Mercredi 19 mai : Levé 6h20, café, toilette et petit déjeuner habituel, pour un départ à 8h00. les sherpas nous emmènent faire une boucle autour de Namché pour découvrir les alentours et repérer un peu la fin du marathon. Ça monte tout de suite très raide, le ciel est couvert, mais il fait chaud. Nous arrivons à un restaurant panoramique, mais le panorama est caché par les nuages, dommage ! Pour les photos je me suis rattrapé avec les belles fleurs le long du chemin. Nous poursuivons par la traversée de Khumjung, un joli village très étendu. Après la visite du temple, nous nous retrouvons à 3 sans sherpa pour nous guider. Nous demandons notre chemin et nous rentrons par ce qui nous paraît le plus court. Dommage, car nous ne savons pas si c’est exactement le tracé du marathon. Ce qui est sûr c’est que pour passer de Khumjung à Namché, il y a un col et qu’il faut gravir un très long et très haut escalier de pierres. Dans les 4 derniers kms du marathon, je pense que ça va faire très mal !!!

Ballade en ville l’après midi avec quelques achats. Nous nous couchons en n’ayant toujours pas vu les montagnes autour de nous, car le plafond est resté très bas aujourd’hui. Dans la nuit un orage violent, avec beaucoup de vent secoue les tentes.

 

Jeudi 20 mai : Réveil 6h30, les voisins sont levé et parlent d’une « nice view ». J’attrape l’appareil photo et je sort de la tente. Il reste quelques petits nuages, mais le ciel est bien dégagé et la vue sur les sommets autour est magnifique. Je mitraille un peu en essayant de repérer quel sommet je prend (pas sûr de m’en souvenir). Après le petit déjeuner, ce matin il y a contrôle médical. Nous passons tous voir un des médecins qui prend le pouls, la tension et fait quelques autres vérifications. Mon pouls est à 70bpm, hier soir au repos il était à 58. C’est un peu plus qu’habituellement, mais c’est normal avec l’altitude. Le médecin me dit que je suis OK ! Christine aussi a son visa médical.

Christine part courir (et marcher) avec Apita, une indienne qui fait le marathon pour la 2ème fois. Je part aussi pour me tester un peu. Je prends le même chemin qu’hier et je remonte jusqu’au « point de vue ». Je commence à courir dés la sortie de Namché et je m’explose le cœur et les poumons (pouls à environ 200bpm). Je continue en marchant dans les montées et courant sur les « faux plats ». C’est dur, mais j’essaie de comparer avec ce que je connais (mes références en courses de montagne) et je pense que finalement ce n’est pas si mal (je suis à plus de 3500m). J’arrive au restaurant panoramique en 40mn pour les 400m de dénivelé. Sur la fin de la montée, j’ai calmé un peu le pouls vers les 160bpm. Je prends le temps d’admirer le paysage et de prendre des photos car enfin je vois l’Everest, le Nuptse, le Lotse, l’Ama Dambla… Je plonge dans la descente et à part quelques secondes pour dire un mot à Minou que je croise en chemin, je ne m’arrête pas avant le camp. Pas de problème de souffle dans ce sens et les bâtons apportent une aide appréciable. Je boucle la descente en 20mn ! Je suis relativement rassuré, mais il faut voir ce que cela va donner 2000m plus haut et sur 42kms.

Une douche, puis dans l’après midi, nouvelle ballade en ville avec quelques achats. Je n’oublie pas d’envoyer un SMS à Virginie (le 4ème depuis notre arrivée) car il n’y a que les textes qui passent, je ne peux pas lui parler. Avec mes SMS, elle est chargée (avec William) d’alimenter mon blog en nouvelles fraiches. Le mal de tète dans la soirée fini par passer avec le comprimé adéquat, mais la nuit n’est pas très bonne, l’orage en prime n’aide pas à dormir.

 

Vendredi 21 mai : Réveil 6h00 ; il faut tout ranger, tout remettre dans les gros sacs et ne rien oublier de ce qu’il faut prendre dans le petit sac pour la journée. Un café, le rasage et le petit déjeuner habituel, copieux, pour tenir une grosse matinée d’effort.

Départ 8h30, je me sens un peu poussif et les cuisses un peu raides surement les restes de la course d’hier. Avec Christine nous sommes partis les derniers, mais dans la montée pour sortir de Namché, nous rattrapons une bonne partie du groupe. Superbe vue sur les sommets : Ama Dambla, Everest,…Je rattrape José (le Brésilien du groupe) qui est très mal. Je l’aide en portant son sac, mais il se traine vraiment ; il doit être malade pour être aussi mal en point. A un croisement, nous retrouvons l’itinéraire du marathon et le chemin qui était en balcon depuis la sortie de Namché se met à descendre !!! beaucoup !!! Ce qui veut dire que dans l’autre sens (en fin de parcours) nous allons remonter ! beaucoup ! Le chemin est très mauvais et très poussiéreux ; nous suivons un convoi de yack, le semi remorque local, sans pouvoir passer devant et nous mangeons des « tonnes » de poussière. Nous arrivons au fond de la vallée, près de la rivière et c’est la pause. Après le déjeuner, nous traversons un beau pont suspendu, comme d’habitude décoré d’une multitude de drapeaux à prières et aussitôt après, cela monte !!! Nous reprenons tout le dénivelé que nous avons descendu ce matin et un peu plus. Dans la montée, je donne un petit coup de main à un porteur qui perdait une planche de son énorme paquetage. Nous arrivons au monastère de Tyangboche (3880m). Visite du monastère, il est très très décoré, beaucoup de peintures, … et un très grand (4m) Bouddha. Un coup d’œil sur un match de foot entre moines et sur l’endroit où nous aurons un ravitaillement pour le marathon. Nous avons ensuite une petite descente dans une forêt de rhododendrons pour arriver à un beau campement, prairie et joli cadre, à Debuche. Après le gouter, j’observe un peu les travaux d’agrandissement du lodge ou nous mangeons et la façon de travailler des artisans locaux. Mauvaise nuit, mal de tête, que j’arrive à faire passer, mais je dors peu quand même.

 

Samedi 22 mai : Il fait jour à 5h00, à 6h, je ne dors pas, je prends mon carnet pour noter mes impressions et le déroulement du séjour. L’extérieur des tentes est blanc de givre. A 8h30, départ sous un ciel bleu avec une vue magnifique. Au début, le chemin monte tranquillement dans une forêt de pins et de rhododendrons. Nous passons à Pangboche, un point de contrôle du marathon (3930m). Pour la suite du sentier, des montées et des descentes et les arbres ont laissé la place à des arbustes. Nous arrivons pour le déjeuner à Shomare (4010m). Nous sommes à plus de 4000m et le sol est sablonneux, recouvert de gazon raz avec des genévriers nains et quelques autres arbustes. Le soleil tape dur, le vent souffle et maintenant le sentier monte assez raide. Un des meilleurs de notre groupe me rattrape et je me mets à son allure pour voir si je peux le suivre. Je vais rester avec lui jusqu’au camp ! Bon, il n’était sûrement pas à son allure de compétition, mais je suis assez content de ma montée.

Le campement à Dingboche (4410m) est beaucoup moins bien que celui d’hier, le sol est poussiéreux à la place de la pelouse, les tentes sont plus serrées mais on s’en contentera. Les nuages nous cachent les sommets. Installation, étirements et direction la douche. C’est très rustique, un bidon sur le toit de la cabane, la propriétaire du lodge verse un grand broc d’eau chaude dedans et me montre la vanne ¼ de tour qui laisse couler l’eau dans la pomme de douche. Il faut profiter de quelques rayons de soleil qui ont un peu réchauffé la cabane, car les murs sont en simple tôle ondulée et pas isolés… J’essaie d’envoyer un SMS à Virginie, mais ça ne passe pas, on verra demain. Je m’allonge un peu en attendant le diner. Je fais une inhalation (recommandée par les médecins) pour essayer de dégager le nez. J’ai plus ou moins mal de tête dans la soirée et dans la nuit, mais j’arrive à dormir assez bien sur 4 ou 5h.

 

Dimanche 23 mai : lever vers 6h30, il fait moins froid qu’hier, le ciel est bleu et le paysage superbe. Après le petit déjeuner, je lave un peu de linge (mon pantalon de rando, …). Nous partons vers 9h00 pour une rando autour du village. Nous montons à un col d’où on a une vue superbe sur l’Ama Dambla, le Lotse, le Lotse Shar, l’Iceland Peak, … Nous rentrons par le village et le lieu où il y aura un point de contrôle lors de la course. Repos l’après midi, certains lisent, beaucoup font comme moi et écrivent un journal de bord et il y a les inconditionnels des jeux de cartes.

Après le gouter il y a la remise officielle des T-shirts de la course et des dossards. Il y a quelques personnalités locales, dont le vainqueur de l’an dernier. J’ai le dossard 21 et Minou le 73. Nombreuses photos, puis je vais au village pour téléphoner à Virginie (le portable ne passe toujours pas).

Couché 20h40, et je dors !!! Mais nous sommes réveillés en milieu de nuit par des coups sur la tente. Les sherpas sont entrain de secouer les tentes car il neige beaucoup et il font tomber l’épaisse couche qui s’accumule sur les toiles. Et pour une fois, je me rendors bien.

 

Lundi 24 mai : On ne part pas aujourd’hui comme initialement prévu, à cause de la neige. Il y en a une bonne couche qui cache le chemin et comme nous marchons très éloignés les uns des autres (vu les différences énormes de niveau physique) le guide ne veux pas prendre le risque que l’un de nous se perde.

Dans le groupe les lecteurs et les jeux de cartes s’organisent, j’essaie les mots croisés (le seul petit livre que j’ai pris) mais le cerveau fonctionne au ralenti et je laisse tomber. Je pars faire une ballade. Dans la montée, j’ai les jambes molles et le souffle court, et bien ça promet car je ne monte pas vite et je ne suis qu’à 4400m. Petit à petit je règle mon rythme et même si je ne suis pas sur une allure de course, je me sens mieux. Je continue sur un chemin plus plat et je rentre au village, j’ai fait une petite heure. A voir la tête de certains de mes collègues du groupe, je pense que je ne suis pas le seul à être plus ou moins « en vrac » avec la tête plus ou moins lourde. Maintenant il pleut ; je reprends les mots croisés, à l’abris dans la salle du lodge. Puis je repars marcher un peu, cette fois avec Christine. Elle a le même genre de sensations que moi (jambes molles, …). Il ne pleut plus mais la température descend ; le plafond est bas, la neige a fondu dans la vallée, mais le peu de hauteur que nous voyons est blanc. Nous faisons des photos avec un troupeau de yack où il y a des tout petits. De retour à la tente, je range un peu les sacs, le petit matériel et je me fais un soin des pieds (contrôle et lime à ongle). Je prépare aussi un SMS que j’enregistre et que j’enverrai lorsqu’on retrouvera le réseau. Couché 20h30 et j’arrive à dormir assez bien.

 

Mardi 25 mai : lever 6h10 ; il fait froid, pas de gelée, quelques rayons de soleil mais un peu de vent froid.

Départ 8h30, j’ai mis la veste de montagne, le bonnet et les gants légers. Le paysage est plus minéral mais il reste encore de l’herbe rase et quelques touffes d’arbustes résineux couvre-sol. On est aux alentours de 4500m et dans les Alpes, à cette altitude, il n’ya que de la neige et des rochers. Marche lente, tranquille, je sens bien que si j’accélère, les jambes et le souffle vont avoir du mal à suivre ; pour la tête, ça peut aller (pour une fois). Damché (notre guide) nous le répète à chaque briefing : « slowly, slowly ! » et si je ne comprends pas la moitié de ce qu’il dit, ça je sais ce que ça veut dire ! Nous n’avons en effet pas besoin d’aller vite, les étapes sont relativement courtes (j’ai connu beaucoup plus long sur des randonnées alpines) mais ce qui compte c’est de s’habituer à l’altitude et de ne pas se « griller les jambes » quelques jours avant le marathon. Habituellement lorsque je prépare une grande course (supérieure à 30km) je ne fais rien la dernière semaine (excepté parfois un léger footing de 30mn 4jours avant). Je me pose donc la question, depuis longtemps, de savoir comment mon corps va réagir. Est ce que je suis entrain de l’endurcir et de le préparer ou bien de le fatiguer ?

En attendant, je fais quelques pauses photos pour prendre les sommets entre des bandes de nuages. Le chemin monte lentement avec malheureusement (pour la course au retour) quelques petites descentes ; c’est un terrain où les meilleurs vont allonger un maxi, moi sûrement pas !

Nous passons un petit pont et nous sommes à Thokla (4620m), c’est l’arrêt déjeuner. Nous sommes sur un emplacement de bivouac, entouré de murs « coupe vent » en pierres ; à coté il y a un « capteur émetteur » météo (température, vent, …) équipé de panneaux solaires. La vue autour de nous est magnifique, l’Ama Dambla, le Nuptse, le Tabuche Peak, le Choltse, …

Nous repartons vers 12h00, et dès le début, cela monte assez raide, mais régulièrement. Ce n’est pas cassant, je monte assez bien. Un petit arrêt au monument dédié aux Sherpas morts en montagne (Toukla Pass). C’est assez émouvant et Christine a les larmes aux yeux. Après, cela monte beaucoup moins, le terrain est plus en long faux plats, montants ou descendants. J’arrive au camp à Lobuché (4910m) vers 13h20. Une tente, 2 matelas, nos sacs, quelques photos et Christine arrive, sous la neige. Nous faisons une petite sieste en écoutant tomber la grêle, il était temps d’arriver. Nous (Minou et moi) avons dépassé notre altitude maxi atteinte jusque là (le Mont Blanc à 4810m). Nous prenons le gouter habituel et ici le portable passe. J’en profite pour envoyer des SMS à Virginie pour lui donner de nos nouvelles et pouvoir alimenter le blog. Dans la soirée, un violent mal de tête me prend ; je prends plusieurs médicaments, consulte le médecin qui me redonne autre chose et je retourne m’allonger (je n’ai jamais fait autant de siestes). La neige s’est arrêté de tomber, je vais diner, mais j’ai toujours mal et je me force à manger un peu. Le médecin me redonne un médicament qui me calme un peu et me permet de dormir quelques heures. J’ai par moments une sensation d’étouffement, du mal à respirer, …C’est peut être dû à l’empilage des médicaments.

 

Mercredi 26 mai : Lever 6h20, une couche de glace recouvre la toile de tente. Je suis un peu « dans le pâté », les suites de la mauvaise soirée et du peu de sommeil. On part vers 8h40 ; le début est facile, puis la pente se redresse et je retrouve les jambes molles et le souffle court mais nous devons avoir quand même un bon rythme car nous rattrapons une partie du groupe qui avait démarré avant nous. Plusieurs arrêts pour les vêtements, car en montant à l’abri ça chauffe mais sur les plats exposés au vent, il faut remettre une épaisseur. Il faut penser à boire, bien souffler à fond et surtout regarder autour. Car la vue est splendide, nous dominons le bas du glacier Khumbu, crevasses, lacs glaciaires, moraines, … c’est grandiose ! A coté de cela les glaciers Du Géant ou d’Argentière vont me paraître minuscules. Quelques photos mais on ne voit pas au dessus, le plafond est assez bas. Il tombe quelques flocons de neige et nous avons en même temps quelques rayons de soleil. J’ai branché le « mode économique », … je ne pensais pas que je pouvais marcher si lentement !

J’arrive à Gorak Shep à 10h30, nous sommes à 5250m d’altitude et c’est le dernier village de la vallée ; plus haut, il y a le camp de base pour les alpinistes … et les marathoniens. Pour faire les 6kms et 340m de montée, j’ai mis 1h50. A l’altitude des Alpes, avec le petit sac que j’ai, j’aurais mis 1h.

Je donne un coup de main aux sherpas pour monter quelques tentes, j’en choisi une et je m’installe. Je ne suis pas trop mal (pas de mal de tête) et je pense qu’il ne faut pas que je m’allonge. Hier, tant que j’ai bougé, ça allait, j’ai commencé à avoir mal lorsque je me suis couché pour la sieste. Je discute avec un Français qui redescend du sommet de l’Everest et qui est sur le chemin du retour.

13h00, le déjeuner et, en sortant le ciel est dégagé, nous partons aussitôt, Marie Louise (la Suissesse), Christine et moi pour le Kala Pattar (5543m). Belle montée, tranquille, le soleil du début fait vite place aux nuages et nous sortons le sommet (100 derniers mètres en 2b dans les rochers) sous la neige. 1h pour les 300m de dénivelé, nous faisons quelques photos de nous, car il n’y a pas de visibilité. Nous retrouvons le chemin du camp sans trop de problème, malgré la couche de neige au sol et le nuage qui nous entoure.

Le mal de tête me reprend après le gouter ; les comprimés que me donne le médecin ne le font pas passer ; je me décide à prendre les miens (malgré le doute sur leur compatibilité avec l’altitude). Au diner, j’ai peu d’appétit (rarissime chez moi), Christine est dans le même cas ; c’est l’altitude, je pense.

Dans la nuit, le mal de tête plus ou moins passé, j’ai comme l’autre nuit des sensations d’étouffement, mais j’arrive à sommeiller un peu. Je me lève vers 1h00, j’ai encore trop bu (de l’eau bien sûr) au diner, mais je ne regrette pas cette sortie au clair de lune. Le ciel est bien dégagé et le paysage magnifique. Dommage que je n’ai pas un appareil photo performant avec un pied.

 

Jeudi 27 mai : lever 6h45, il faut séparer les sacs entre les affaires qui vont repartir maintenant vers Namché Bazar et que nous retrouverons en arrivant du marathon et celles qui vont monter au camp de base avec nous (y compris les vêtements de course). Pas d’appétit, mais je me force à prendre suffisamment pour tenir la matinée. J’ai la sensation que mon organisme fonctionne au ralenti et je pourrai comparer mon état à celui dans lequel je suis lorsque je suis malade et fiévreux. Après le petit déjeuner, il y a un contrôle médical, c’est OK pour Christine et moi. Nous (Christine, Marie Louise, José et moi) allons jusqu’à un mémorial pour les personnes décédées sur l’Everest ; de nombreuses (trop nombreuses) constructions en pierres avec des plaques et beaucoup trop de noms. Nous redescendons, c’est l’heure du déjeuner, je suis tout ramollo et je n’ai pas faim !!!

13h30, nous partons pour la dernière étape et le camp de base, ça monte un peu mais ça descend aussi (très mauvais pour la course de samedi). On trouve encore quelques plaques de mousse et quelques touffes d’herbe rase. Nous attaquons une moraine qui monte et descend. Elle est interminable, et comme toute moraine, c’est un tas de cailloux avec une très vague trace. C’est horrible de marcher, alors quand il va falloir courir ! On fini par prendre pied sur le glacier recouvert de pierres et de gros blocs de rochers et c’est encore moins bien, car il y a les glissades en plus. J’ai bien vu un panneau marqué « Everest Base Camp », je l’ai même pris en photo, mais je ne vois toujours pas nos tentes. Enfin après 2h de montée, pour soit disant 5km et 200m de dénivelé nous retrouvons nos sherpas qui ont installé le campement. Les tentes sont montées sur la glace et il y a 2 grandes tentes pour les repas. Pour la ixième fois, je révise mon temps prévisionnel pour le marathon : « je vais être content avec 9h et si je mets 8h ce sera super. » Je choisi une tente avec un peu de gravillon en dessous et à l’abri du vent et nous nous installons. Marie Louise me prête son portable et j’envoie un SMS à Virginie. Un peu de repos après le gouter, j’ai les jambes en vrac malgré le peu de km de la journée. Le diner est avancé à 18h30 et nous sommes couché à 20h10. nous avons rentré les chaussures et nous avons empilé les couches (duvet, couverture polaire, sac en soie et sur nous la polaire et le collant). J’ai à nouveau un peu mal de tête, mais moins qu’hier et les comprimés le font passer. Je dors un peu, je n’ai pas les sensation d’étouffement d’hier et je me lève vers minuit, décidément l’altitude doit avoir des effets sur la vessie. La vue est sublime, pas besoin de lampe, le clair de lune éclaire comme en plein jour. Je tente une photo en pause, mais sans pied, c’est sûrement loupé. Je me rendors, plus ou moins bien et je me lève vers 4h30, cette fois il fait jour et je fais une série de photos moins vite fait que cette nuit. Il doit faire dans les -10° à -15°, heureusement sans vent.

 

Vendredi 28 mai : lever (le 2ème) vers 7h, sous un soleil superbe. Il ne fait pas froid et dans la tente, ça va vite devenir un four !!! Après le petit déjeuner (pas très faim, mais ça peut aller) nous nous préparons pour une simulation du départ, pour les photographes et les cameramen. En attendant que le groupe se rassemble, j’en profite pour faire quelques photos avec les différents T-shirts de mes sponsors. En attendant, il fait froid maintenant car les nuages sont arrivés et le soleil s’est caché. Enfin vers 11h45 : 2 simulations de départ. Je n’ai jamais vu une ligne départ aussi tourmentée. Nous sommes sur le glacier, au milieu de gros bloc de rocher et de glace et heureusement que nous ne sommes qu’une centaines, car l’espace n’est pas large et se resserre très vite entre les différents blocs. Je rentre vite dans la tente et je rédige un peu ce carnet. Après le déjeuner, un photographe nous prend un par un pour une photo individuelle sur la ligne de départ. Je prépare mes affaires et mon sac de course pour demain. Je recopie aussi l’itinéraire et les kms (ils me paraissent approximatifs et ne correspondent pas bien avec la carte). Discussion avec les médecins, il y aura de l’eau aux ravitaillements et à certains de la poudre pour la réhydratation (sels minéraux entre autre).

Le diner est à 18h00. Comme tous les soirs on rempli les poches à eau d’eau chaude (bouillie par les sherpas), cela sert de bouillote la nuit et le lendemain elle est refroidie et buvable. Après le repas, une association engagée pour la lutte pour un Everest plus propre nous remet à chacun un petit sac plastique contenant quelques déchets à redescendre pendant le marathon. C’est un geste symbolique, mais qu’ils vont, je pense, médiatiser.

Retour à la tente, fin de préparation pour demain, je mets quelques pansements sur les doigts de pieds sensibles de Christine et je me glisse dans mon duvet avec ma tenue de course. Les dés sont jetés, demain c’est le grand jour ! La nuit est plus ou moins bonne, mais j’arrive à dormir un peu quand même. (de toutes façons, chez moi, dans mon lit, je dors déjà mal …)

 

Samedi 29 mai : Le jour que j’attends depuis … mon inscription en décembre dernier. Durant toute cette période, je me suis entraîné et j’ai continué de pratiquer mes autres sports, mais toujours avec ce jour là dans la tête et avec l’idée qu’il ne fallait pas que je me blesse.

 

Pour le récit de ma course, voir page spéciale : le Marathon !!!

 

Après le contrôle médical de l’arrivée, je discute avec Phillips et Hazel deux accompagnateurs qui ont fait le trek avec nous mais pas le marathon. Ils sont sur la ligne d’arrivée et photographient et applaudissent les arrivants.

Je demande ensuite à aller à l’hôtel (Damché nous avait dit que ce soir c’était le luxe…) Un des sherpa me guide jusqu’à l’hôtel « Camp de Base ». J’ai les jambes un peu raides et les escaliers (Namché est une ville à flan de montagne, il n’y a rien de plat) font mal ! Je récupère une clé de chambre et le sac que nous avions laissé aux sherpas en partant de Gorak Shep. Une bonne douche, je me change et je remonte jusqu’à la ligne d’arrivée pour attendre Christine. Elle arrive après 11h d’effort et vient de terminer son premier marathon ! Elle est heureuse et moi aussi, je suis fier d’elle ! Passage elle aussi par le contrôle médical, la remise du diplôme et nous applaudissons les derniers du groupe qui arrivent. Retour à l’hôtel, la douche pour elle et nous pouvons aller savourer un bon diner dans ce même hôtel. Nous y retrouvons quelques concurrents mais pas tout le groupe, car nous ne logeons pas tous dans le même hébergement.

 

Dimanche 30 mai : Une nuit d’hôtel, dans un vrai lit, après une bonne douche, sans le stress de la course et 2000m plus bas … cela fait du bien !!!

Lever vers 7h45, pour un petit déjeuner succulent. Nous retrouvons quelques autres membres du groupe en ville et nous faisons quelques achats de vêtements techniques pour nous deux (les prix sont très intéressants). Nous récupérons aussi le 2ème sac contenant nos affaires qui étaient au camp de base. Départ du groupe vers 13h30 après avoir rangé la chambre et pris le déjeuner à l’hôtel.

Nous sommes revenus dans des paysages verdoyants et boisés, nous retrouvons la rivière, les ponts, … Le principal du trajet est en descente, à part 3 ou 4 petites remontées et j’emboite le pas à un des Indiens de notre groupe (un de ceux qui terminent dans les 30 premiers). Je le suis un bon moment et j’arrive à Monjo dans les premiers, en un peu moins de 2h. je donne un coup de main aux sherpas pour le montage des tentes, j’emménage dans l’une et je discute (comme je peux) avec nos guides. Après le gouter, je commence la rédaction du récit de ma course, je le finirai plus tard. Nous trions les sacs, pour reprendre la configuration initiale, c’est à dire celui de Christine et le mien. Le diner est particulièrement copieux. Nous finissons de ranger les sacs et coucher vers 21h.

 

Lundi 31 mai : Lever 6h20, avec le rituel habituel.

Nous sommes passés en 2 jours de 5000m à 3000m d’altitude, du glacier à la vallée verdoyante ; des sensations de malaises (au niveau tête, muscle et digestif, pas faim) à des sensations de bien être, de facilité et un appétit retrouvé ; d’une température de moins … où nous étions dans notre sac de couchage multi couches à une température largement positive et des nuits avec duvet ouvert.

Nous partons vers 8h30 pour une assez grosse étape, en « balcon » avec quand même quelques montées et descentes. En effet, c’est le retour sur Lukla (le départ de notre trek) par la même route qu’à l’aller. Le déjeuner se fait à l’arrivée. Je pense que certains vont manger très tard et beaucoup souffrir. Pour ma part, j’ai les muscles un peu raides, mais pas vraiment douloureux. Je sens bien que je suis fatigué, et là ce n’est plus l’altitude qui est en cause, mais je ne suis pas épuisé, comme je l’ai été sur d’autres courses. Je vois par contre autour de moi certains collègues du groupe qui ont du mal à avancer. Soit je récupère bien (j’en doute) soit je n’ai pas assez forcé. Et pourtant j’ai eu l’impression de donner le maximum, mais le corps ne voulait pas aller plus vite.

J’arrive à Lukla vers 11h40 ; seul Teddy est arrivé avant moi. Je ne me suis pas vraiment arrêté, juste quelques photos de fleurs et de paysages. Une allure tranquille mais assez soutenue pendant 3h d’affilé. Je n’ai pas dû vider toutes mes réserves pendant la course ! Je retrouve des paysages et des souvenirs de l’aller ; cela fait 2 semaines et c’est la fin du trek. Je m’imprègne bien les yeux de ces paysages superbes. Mais vraiment, quel contraste, la très haute montagne 3 jours plus tôt et maintenant la vallée verdoyante, les pins, la chaleur, …

Le lodge « très simple » avait dit Damché est en fait très bien et si on avait eu ça tous les jours cela aurait été superbe. Un peu (beaucoup) d’attente pour voir arriver petit à petit le reste du groupe.

14h00 le déjeuner est servi alors que tous (dont Minou) ne sont pas encore arrivés. Christine arrive vers 14h25, catastrophée, elle avait peur de nous avoir loupé sur le chemin, car elle ne savait pas que nous mangions à l’arrivée de l’étape (normal, elle n’était pas au briefing). Dans l’après midi, nous passons à la banque locale pour retirer un peu d’argent pour donner ce soir un « pourboire » à toute l’équipe (sherpas, cuisiniers, porteurs) qui nous a suivi pendant ce séjour.

Nous assistons ensuite à une partie de la cérémonie d’un mariage. Le cortège, très coloré, avec musique, chants danses, arrive dans le lodge où nous sommes. Il y a un « vin d’honneur » dans la cour, avec échange d’écharpes et ils repartent pour finir dans le lodge qui nous avait accueilli à notre arrivée à Lukla.

Ce soir le repas est servi très tard, 20h, mais toujours aussi bon. La soirée est très animée et bruyante. Sanjay et Jessica qui ont collecté les fonds pour notre équipe d’intendance se chargent de remettre à chacun ce qui lui revient. L’équipe qui nous a permis de réaliser ce trek était constituée de 31 porteurs, 9 sherpas, 11 cuisiniers, 2 cadres, Damché (le guide) et 4 médecins. La soirée se termine en musique avec des danses et dans une franche bonne humeur. Ce soir, le coucher est tard, 22h45, mais demain nous ne marchons pas.

 

Mardi 1er juin : Lever 5h10 pour un petit déjeuner à 5h30, avec les sacs descendus. Il ne faut pas traîner ! mais les affaires étaient prêtes la veille et pour la toilette on verra à l’hôtel en arrivant.

Nous disons « au revoir ! » à l’équipe de sherpas qui eux restent là et direction l’aéroport (on en est à 100m). contrôle rapide des bagages et embarquement dans le même genre d’avion qu’à l’aller. Le décollage sur la piste en pente (façon parapente) est impressionnant. Christine a le hublot de droite et moi celui de gauche (une seule rangée de siège de chaque coté de l’allée) et les 2 paysages sont complètement différents. On retrouve le contraste que j’ai remarqué durant ce trek. De son coté, on voit les hauts sommets et du mien, les petits reliefs (il n’y a rien de plat par ici) avec des routes et des cultures en étages.

Pas de problème pour l’atterrissage, la récupération des bagages, et direction l’hôtel dans 2 minibus. Nous sommes de retour, hélas, dans un autre monde, une ville sale, bruyante, encombrée de véhicules et polluée !

A l’hôtel, nous récupérons tous les sacs, ceux du trek et ceux resté sur place. Je commence un peu le tri pour préparer le retour.

Nous allons prendre un léger, mais bon déjeuner dans une cafétéria proche et nous retournons à l’hôtel pour aller faire un tour dans la piscine ! Se détendre dans l’eau (suffisamment chaude pour moi), quelques brasses, quelques battements, juste pour un mini massage des muscles ! Je ne me rappelais pas que l’eau faisait autant de bien. Une bonne douche et direction le rendez vous avec les membres du groupe qui souhaitent manger ensemble ce soir. Nous prenons le taxi pour aller au « Rum Doodle », connu de tous les alpinistes et trekkeurs de passage à Katmandou. Il est connu aussi pour les milliers de pieds (formes de pieds en contreplaqué léger, de 40cm de long) décorés, taggés, signés par des milliers d’alpinistes ou de trekkeurs et accrochés sur les murs, le plafond, dans les escaliers, partout ! Nous en décorons un nous aussi et le signons pour tout le groupe de marathoniens. Sur le chemin du retour, Sanjay retrouve un copain et ils nous font découvrir un bar à bière avec spectacle de danse. Le spectacle est fait par des amateurs, mais ça vaut le coup et c’est une découverte de plus. Par contre, la loi anti-fumeur n’existe pas (pas comme en France) au Népal et j’ai du mal à supporter l’air enfumé. Le spectacle se termine vers minuit et nous rentrons à pied à l’hôtel. Heureusement que nous sommes en groupe, avec quelqu’un qui connaît la ville, parce que tout seul, sans indication, dans les ruelles pas éclairées, je n’aurais même pas essayé !

 

Mercredi 2 juin : il était prévu : « grasse matinée » et journée libre ! En fait, la journée va être bien occupée.

Lever vers 8h30, très tard par rapport aux habitudes du trek, un brin de toilette et direction la salle à manger de l’hôtel. Le petit déjeuner est sous forme de buffet, très varié : du sucré, du salé, chaud, froid, … Après discussion avec Marie Louise, nous décidons de les accompagner, elle, Damché et 3 autres du groupe.

Notre guide nous emmène visiter un orphelinat dont il s’occupe et un marché artisanal. Nous assistons au travail des ouvriers sur bois, métaux, bijoux, tapis, … et bien sur nous pouvons acheter. Nous sommes arrivés en taxi, mais nous repartons à pied et Damché qui habite le quartier nous le fait découvrir. C’est une visite en dehors des lieux touristiques classiques et c’est beaucoup plus agréable. Nous passons en revue le marché local, un temple, quelques monuments et constructions diverses et bien sur les rues commerçantes. Repas dans un petit restaurant typique, sympathique, avec cuisine traditionnelle (et en plus pas cher). Nous rentrons à l’hôtel en taxi (ce n’est pas cher) et nous repartons à pied pour le quartier de Thamel et ses magasins de sport et de souvenirs. Achat de quelques vêtements et souvenirs puis retour à l’hôtel toujours à pied (on commence à bien se repérer aux alentours de l’hôtel).

Un brin de toilette et direction les jardins de l’hôtel pour la réception donnée pour le Marathon. Il y a là quelques coureurs Népalais, de nombreuses personnalités et je pense quelques sponsors. Boissons diverses, nombreux petits fours et une bonne ambiance, surtout entre les membres de notre groupe. Nous faisons aussi connaissance avec d’autres coureurs, dans la limite de mon anglais ; il faut vraiment que j’apprenne la langue avant le prochain voyage. Le beau soleil de la journée se transforme en orage et nous rentrons dans la salle à manger de l’hôtel ou nous continuons nos discussions, photos souvenirs et … repas bien sûr. Quelques officiels nous font leur discours (désolé, mais je n’en ai pas compris un seul). Il y a quelques remises de diplômes pour ceux qui ne l’avaient pas reçu le jour du marathon et nous échangeons quelques adresses. Et puis … Au Revoir !!! Vite au lit mais d’abord refaire un peu les bagages, en mettant un maximum de choses dans le sac de cabine, car nous sommes je pense largement au dessus des 20kg par personne.

 

Jeudi 3 juin : Le téléphone de la réception nous réveille à 4h50 !!! pour être en bas à … 6h00 ; ce n’est pas ce que j’avais demandé. Nous retrouvons 6 autres coureurs qui rentrent en même temps que nous. Petit déjeuner, minibus et formalités à l’aéroport. Bien sûr les bagages sont trop lourds et l’agent charger de les peser nous glisse avec un gentil sourire « ça va seulement vous couter un petit pourboire ». Je lui laisse mes derniers billets en roupies (50) et les 3 euro qui trainaient dans mon porte monnaie. Il a l’air content avec ça et nous on évite une assez grosse surtaxe. Contrôle, contrôle, et … départ de l’avion !

 

Au revoir Katmandou !!! à une prochaine fois j’espère, car j’ai vraiment envie de revenir dans ce pays !

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